CR Nice Matin :
Cannes garde la tête
Bien entendu, la saison est encore longue, puisque l'on n'en a même pas encore terminé avec les matches aller. Et ce nul, sur un plan comptable, n'a donc rien de dramatique ni même de rédhibitoire. Pour autant, ces points lâchés à Coubertin, à défaut de devoir peser longtemps dans les esprits, traduisent bien l'incapacité actuelle des Cannois à maîtriser pleinement leur destin. « C'est sûr que l'on avait espéré mieux, lâchait d'ailleurs Jean-Marc Pilorget à l'issue de la rencontre. Mais l'essentiel, vu nos positions respectives au classement, était avant tout de ne pas perdre. Ce qu'il nous a manqué ? Sûrement d'un peu de réalisme offensif, parce que, pour le reste, on a essayé de se procurer des occasions et on a, je pense, plutôt bien maîtrisé cette partie, surtout en deuxième mi-temps. »
Au défi physique imposé d'emblée par les Varois, la bande à Rambier tentait dans un premier temps de répondre par une égale détermination dans l'engagement. Mais sans parvenir, néanmoins, à mettre suffisamment de précision, voire d'inspiration, dans leur jeu pour espérer déstabiliser un bloc homogène et bien organisé. Malgré quatre joueurs à vocation offensive (Miranda, Uzamukunda, Leroy, Voavy) alignés au coup d'envoi, et la belle débauche d'énergie du dernier cité, les Cannois devaient, en fait, ne se montrer réellement dangereux, en première période, que sur coups de pied arrêtés. À l'image de cette tentative, plein axe, de Lopez-Peralta, détournée du bout du gant par Feraud (23').
Miranda échoue deux fois
Dans le même temps, les Hyérois étaient loin de rester inactifs, se montrant même plutôt convaincants dans la gestion de leurs temps forts.
Azamouh, à la conclusion d'un très beau mouvement collectif, loupait ainsi l'ouverture du score (25'). Et les 45 premières minutes les confortaient d'ailleurs un peu plus encore dans leurs certitudes.
Mais au retour des vestiaires, les joueurs de la Cité des festivals repartaient visiblement animés d'intentions plus en rapport avec leurs ambitions. Et sans un arrêt-réflexe de Feraud, impeccable sur sa ligne, Miranda aurait très probablement été le premier à trouver l'ouverture (52'). La physionomie du match semblait alors avoir en partie changée, avec des Ascéistes plus agressifs, dans le bon sens du terme, et surtout plus tranchants en attaque. Malheureusement, l'impression ne devait pas durer bien longtemps et les Cannois, après que l'on ait passé l'heure de jeu, retombaient dans leurs travers du moment : de coupables approximations à l'approche du but. Ce, même si Miranda, à la suite d'un mouvement initié par Chmielinski, voyait sa reprise repoussée par la barre (86'). Juste avant que Do Pilar Patrao (88'), cette fois côté visiteur, ne rate la cible à son tour, le tout dans une fin de match débridée. Mais sans qu'aucune des deux formations ne parvienne à prendre définitivement l'ascendant.
Ce sera sûrement pour une autre fois.
Philippe Herbet
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